Développeur pour iPhone, un métier d’avenir ?

Développeur d'applications iPhone : un métier ?

Il y a maintenant plus d’un an, le 10 juillet 2008, Apple dévoilait un nouveau business model très prometteur, l’App Store. De quoi faire naître des vocations. Destiné à recevoir des applications pour iPhone, celui-ci offre la possibilité aux développeurs tant professionnels qu’amateurs de gagner de l’argent, beaucoup d’argent, puisqu’il permet à chacun de proposer son application à des millions d’utilisateurs. Retour sur une stratégie exceptionnelle.

http://vanintothewild.fr/traversee-alpes-a-velo-duo/15941348_1840923062856549_4078583901668286400_n?share=twitter Le succès phénomènal de l’App Store

L’App Store a directement connu un succès phénoménal puisqu’il apportait un nombre infini de possibilités à un téléphone portable déjà en avance sur son époque. Après une première version plutôt réservée aux utilisateurs avertis, l’iPhone 3G est devenu un produit hyper branché dont les ventes n’ont cessé de grimper dans le monde entier.

Quoi de mieux à présent que d’exploiter encore un peu plus le potentiel de l’iPhone et les millions d’utilisateurs en leur vendant des petits à-côtés appelées applications.

Oui, le géant Américain venait de trouver sa vache à lait, une plateforme brassant des milliers de dollars par jour avec un coût proportionnellement minime. Fort de son expérience avec l’iTunes Music Store, Apple utilise le même principe pour proposer un catalogue de plus de 60.000 applications. Aujourd’hui, Apple en vend des centaines de milliers par jour et prend une commission sur chaque application vendue. En comparaison, Android offre un catalogue de 5.000 applications tandis que Nokia et BlackBerry dépassent à peine la barre des 1000.

Mais le plus important, un nouveau métier était né : développeur indépendant pour iPhone. Quitter son travail et développer depuis chez soi est devenu le job idéal. Les premières success-stories n’ont fait que confirmer la tendance, il est possible de gagner de grosses sommes d’argent avec l’App Store.

Fenoarivo Atsinanana L’histoire de Ge Wang : une success story à l’américaine

Ocarina SmuleIl y a un an, Ge Wang n’était qu’un simple assistant dans le département musique à l’université de Stanford. Aujourd’hui à 31 ans, il pèse plusieurs centaines de milliers de dollars. Comment en est-il arrivé là ? Il a simplement développé, avec l’aide de quelques collègues, 4 applications pour l’App Store au prix de 1$ pièce. Une app qui permet de changer sa voix, de simuler un feu de bois, une lampe de poche et enfin le gros succès : Ocarina. Cette application transforme l’iPhone en Ocarina, un instrument de musique à vent.

Commercialisée en Novembre 2008, Ocarina a déjà attiré plusieurs centaines de milliers de clients. Avec ses 4 applications, Wang aura récolté près d’un million de dollars. Smule, le nom de sa société, a donc fait le bon choix en plaçant l’application à un prix plancher afin d’attirer le plus de monde possible. Mieux vaut vendre 400.000 licences à 1$ que 10.000 à 5$, non?

Landover Le revers de la médaille

Malheureusement, tout n’est pas rose et l’argent ne pousse toujours pas sur les arbres. L’utopie créée a amené de nombreuses personnes à tenter leur chance, ce qui a transformé l’App Store en une jungle où 80% des applications sont de basses qualités. Qui dit basse qualité dit faibles ventes et gros flop.

Ce n’est pas tout, Apple exerce un contrôle très strict sur toutes les applications présentes sur sa plateforme. C’est ainsi que chaque développeur doit attendre que son application soit approuvée. Et c’est là que le bas blesse puisqu’on a bien évidemment assisté à quelques abus et rejets injustifiés.

En effet, après avoir payé 100$ pour accéder à la plateforme et des heures de développements plus tard, les développeurs voyaient leur « bijou » refusés purement et simplement et parfois sans justifications valables. La raison la plus récurrente est que l’application duplique les fonctionnalités de base de l’iPhone.

Pour plus d’informations sur ce processus fastidieux, vous pouvez parcourir l’article de Mike Ash qui relate son expérience sur l’App Store (en anglais).

Conclusion : un pari risqué

Quitter son job pour devenir développeur peut s’avérer être le meilleur choix que vous ayez fait dans votre vie mais également le pire. Gagner de l’argent facilement est clairement une utopie, la plupart des gens brassant de grosses sommes sont des professionnels qui offrent un produit d’une qualité supérieure.

Certes, il existe quelques exceptions mais il est plus raisonnable de considérer cela comme un extra que comme son gagne-pain mais ça, vous l’aurez certainement compris mieux que moi.

Lazlo Bonfitto est étudiant en finance, en Belgique, et fier utilisateur de Mac. Retrouvez le sur son site inzider.net

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(6) commentaires

  1. je conseillerais d’être prudent, apple prend 30 % du prix de reviens de l’application et l’état Français prend 33% sur les bénéfices, sans compter les charges sur les salaires, et autres , au final c’est 70 % du prix de l’application qui vous échappe, alors à ce stade l’application doit forcement se vendre en grosse quantité pour être rentable, ne pas oublier non plus les risque de piratage. bref pour résumer l’application doit vraiment être de grande qualité.

  2. A mon avis, il ne faut pas se limiter à l’iPhone, mais pourquoi ne pas en faire un petit plus.

  3. Cela me fait un peu penser au phénomène Second Life, avec les reportage TV parlant du ‘nouvel eldorado’, ‘comment devenir riche sans rien faire’, etc etc ..

    Développer pour iphone (ou android d’ailleurs), c’est comme tout. Ca s’apprend, c’est difficile et c’est loin d’être magique, les applis ne se vendent pas toute seules. J’ai parfois l’impression que les dev en herbes qui pensent gagner des millions pensent qu’il suffit de coder un truc, pour que ça soit bon, des dizaines de centaines de gens achêtent leur produit…. (Alors que si on leur pose la question, ils avouent très sérieusement ne jamais acheter d’apli et de même pas imaginer en acheter une).

    Il n’empêche que cette méthode de vente (qui existait bien avant apple d’ailleurs, Steam de Valve par exemple permet aux développeurs de jeux Indie de vendre leur production) est plus qu’interressante pour les gens qui ont des idées et la technique pour les produirent.

    Ce n’est pas pour rien que google fait de même avec l’android store, que java s’y met avec la java store.

    Ca ne se limite d’ailleurs pas, et de loin à l’informatique. Je ne donnerais qu’un seul exemple etsy.com qui permet de vendre ses propres productions artisanales ( bijoux, déco , maroquinerie, etc … )

  4. @ Laurent : Apple prélève tant que ça ! Il est clair que c’est tout de suite moins intéressant…

    @ Heroow : pourtant certains en ont bel et bien fait leur métier.

    @ Maxime : pas beaucoup de plateformes du genre avec une telle exposition pour se vendre non plus…

    @ jean-michel : merci pour la référence à Steam de Valve que j’ignorais jusqu’ici. Comme tu le dis, toutes les grandes compagnies s’y mettent. C’est aussi un formidable réseau d’émulation servant à tirer profit au maximum des outils, et cela encourage l’innovation. C’est un élément stratégique incontournable pour ces marques…

  5. Bonjour,

    En complément d’information je vous propose de regarder un émission de Décideurs Tv parue au début du mois. Romain Erhard, fondateur de Dismoiou, et Luc Veuillet, co-fondateur de VisuaMobile y sont interviewés au sujet de la création de leurs entreprises autour de l’écosystème iPhone. Vous pouvez la regarder ici: http://www.decideurstv.com/video/profiter-du-succes-des-applis-iphone-pour-construire-sa-boite-6575/

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