Les fonctionnaires canadiens, récompensés pour leurs idées servant à faire des économies
Kharmanli Tandis que la dette publique française (en pourcent, et en milliards d’euros courants), ne cesse d’augmenter depuis plus de trente ans, il est des idées, comme celles de nos lointains voisins canadiens, qui mériteraient de nous intéresser.
L’idée est séduisante. Stockwell Day, président du Treasury Board canadien, a annoncé que chacun des fonctionnaires qui contribuerait à réduire les dépenses de l’Etat grâce à ses idées, se verrait récompenser à hauteur de 10% des économies réalisées, lors de la première année de mise en place des dites idées. Ce « bonus » potentiel sera tout de même limité à 10 000 dollars canadiens par idée.
Comme le souligne le site d’informations canadien CTV, ce programme pilote de deux ans devrait démarrer dès cet automne, et sera appliqué à huit ministères, hormis ceux de la Défense, de l’Industrie ou des Travaux Publics.
A service public égal, le programme prend donc tous les aspects d’un accord gagnant-gagnant entre l’Etat, ses fonctionnaires et ses citoyens. Il aura par ailleurs le mérite de donner la parole aux personnes qui connaissent le mieux l’administration, et seront certainement les plus à mêmes de proposer des idées efficaces afin de diminuer le train de vie de l’Etat.
A noter que le manque de vision à long terme, ou le fait de rémunérer financièrement les fonctionnaires imaginatifs ont tout de même été pointés du doigt par la classe politique canadienne.
Pour information, le déficit budgétaire de l’Etat a dépassé les 96,7 milliards d’euros en 2009, portant la dette publique française à 1 489 milliards d’euros, soit environ 77,6 % du PIB. Le programme canadien ferait-il bien de nous inspirer (urgemment) ?
Il est vrai que c’est une idée innovante et de bon sens. Les français devraient en prendre de la graine.