SIAJE, ou comment booster l’efficacité des Junior-Entreprises
Si les Junior-Entreprises regorgent de jeunes talents et d’idées neuves, encore faut-il qu’elles soient bien organisées afin de mener à terme leurs projets. Suileng SIAJE permet à ces structures implantées au sein des grandes écoles ou des universités de simplifier leur gestion à travers un outil simple et efficace. Interview avec l’un des fondateurs, Hadrien.
site de rencontre mariage maroc Hadrien K. : Bonjour ! SIAJE est le système d’information de prédilection des Junior-Entreprises, ces « cabinets de conseil » et « bureaux d’études » d’une efficacité redoutable et à prix abordables, pilotés par les étudiants des Grandes Ecoles de commerce et d’ingénieur, ainsi que, plus récemment, d’universités. Nous avons conçu SIAJE en 2009, durant nos études d’ingénieurs à l’Ecole Centrale de Lyon, et proposons aujourd’hui un cocktail innovant d’outils technologiques pour répondre aux besoins de ces « J.E. ». En d’autres termes, SIAJE c’est un peu le Salesforce des Junior-Entreprises !
Leurs besoins sont ceux d’une PME de moins de 50 employés : gestion RH, gestion commerciale, gestion de projets, génération de documents… bref tous les domaines dans lesquels il est possible de gagner en efficacité et en qualité en automatisant les process répétitifs et sans valeur ajoutée. Mais les attentes de ces Junior-Entrepreneurs vont beaucoup plus loin : ils ne veulent pas de ces outils lourds et adaptés à aucun de leurs process (les fameuses usines à gaz). La nouvelle génération veut des outils tirant partie des nouvelles technologies du web, parfaitement adaptés à leurs besoins, dans le cloud, et surtout très simples à prendre à main.
Avec SIAJE, au travers d’une offre SaaS adaptée à la taille des Junior-Entreprises, nous apportons une solution qui répond à ces attentes et qui connaît aujourd’hui un fort succès auprès de ses utilisateurs.
Economie Magazine : Comment vous est venue l’idée de SIAJE ? Avez-vous eu d’autres expériences entrepreneuriales auparavant ?
Hadrien K. : L’idée de réduire notre charge de travail quotidienne nous est venue assez naturellement quand nous étions nous-mêmes aux commandes d’une Junior-Entreprise : nous voulions nous consacrer à notre cœur de métier et non réduire nos postes d’administrateurs à de la gestion administrative.
Nous avons tous les deux un fort passif de programmation de sites Web, portails, intranets, jeux Flash… qui a parfois abouti à la création de petites structures (par exemple une micro-entreprise, l’ancêtre de l’auto-entrepreneur) pour supporter nos activités. A partir de ces compétences acquises sur d’autres projets, nous avons souhaité mettre en place les premiers briques de ce qui deviendra par la suite SIAJE afin de simplifier notre vie quotidienne, et c’est au travers de notre réseau de Junior-Entrepreneurs que nous nous sommes ensuite rendus compte qu’aucune Junior-Entreprise ne disposait d’un outil aussi abouti. C’est alors que nous avons pris la décision de tenter l’aventure et de le commercialiser.
Economie Magazine : Combien de junior-entreprises utilisent actuellement SIAJE ? Quel est votre business model ?
Hadrien K. : C’est aujourd’hui 50 Junior-Entreprises que propulse SIAJE de manière quotidienne, ce qui leur a permis de gérer environ 3000 propositions de missions en 2010 auprès de leurs clients.
Nous avons fait le choix de proposer un service de qualité basé avant tout sur la satisfaction de nos utilisateurs ainsi que sur une forte réactivité. Et nous sommes très fiers que les feedbacks de nos clients soient unanimes: ils adorent SIAJE, n’imaginent plus s’en passer, et sont impressionnés par nos délais de réponse ! Quand on est une petite structure, l’avantage de l’agilité et de l’adaptabilité doit être joué à fond pour faire face aux gros concurrents qui ont des moyens mais sont trop rigides et d’une inertie souvent affligeante.
Notre business model est similaire à ceux d’autres offres SaaS. Il est basé sur un abonnement mensuel lui même calculé par rapport au chiffre d’affaires de la Junior-Entreprise. Il s’agit donc d’un business model récurrent, limitant au maximum l’investissement initial pour les Junior-Entreprises, et qui nous permet de les accompagner et de faire évoluer notre offre, tout en proposant un service de qualité à l’ensemble de nos utilisateurs.
Economie Magazine : Quels sont vos projets de développement pour 2011 ?
Hadrien K. : Pour 2011 nous avons souhaité bâtir sur notre capital “confiance & qualité” acquis auprès des Junior-Entreprises en leur proposant de nouveaux services comme la comptabilité ou la collaboration « sociale ». Nous sommes avant tout des entrepreneurs et cette expérience nous permet aujourd’hui de tester ces nouveaux services qui n’existaient pas auparavant.
Nous nous orientons aussi vers le vaste marché des PMEs et des différentes organisations ayant des besoins en gestion efficace. Nous recevons en effet de plus en plus de demandes d’anciens Junior-Entrepreneurs ayant gouté aux joies de SIAJE et voulant continuer à gagner en qualité et en efficacité dans leur vie professionnelle. D’ailleurs, vous pouvez surveiller notre nouveau projet Dendreo.com, nous sortons bientôt un nouveau service !
Economie Magazine : Et enfin, en tant que start-up habituée à travailler avec des junior-entrepreneurs, quel conseil auriez-vous à donner aux étudiants désireux de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?
Hadrien K. : Oui, deux :
1. Networking, networking, networking !
2. Just Do It (que vous connaissez déjà)
Vous ferez des erreurs de toute façon : l’art de réussir consiste à trouver le juste milieu entre passer son temps à se poser des questions, se renseigner, demander conseils… et se lancer en découvrant toutes les erreurs à éviter une fois les avoir commises. Il est impossible de réduire son risque à zéro. En revanche le networking permet d’éviter une très grande majorité d’erreurs sans passer un temps fou à les déceler ou prévenir, d’accélérer incroyablement sa vitesse de développement, et d’augmenter considérablement son champ d’action et ses perspectives. A produit, motivation, équipe, etc. identiques (et même pires !) connaitre la bonne personne au bon moment peut faire toute la différence entre échec et réussite. Le comprendre vite permet de travailler sa capacité de networking tôt, et de rattraper un retard que les français ont souvent à ce niveau, comparés à nos collègues américains par exemple.
Merci à Economie Magazine pour cet interview !