Rubrique Nécrologique : Sony signe l’arrêt de mort du Minidisc. Un nouvel objet culte est né.

Lecteur MD Sony

Atimonan Le MiniDisc est (bientôt) mort. Vive le MiniDisc ! A mi-chemin entre la mini-machine à laver portative, le gramophone et le Bi-Bop, le MiniDisc passera bientôt du côté des objets cultes. Son fabricant, Sony, a décidé d’arrêter la production en septembre prochain.

rencontre d un soir sur la defense D’aucuns auront connu son doux ronronnement, d’autres sa télécommande à cristaux liquides bleutés. Après dix-neuf ans de moyens mais tout de même loyaux services, le fabricant nippon a en effet décidé de retirer cet étrange objet de ses lignes de production. Révolutionnaire à l’époque, le ‘Md’ (pour les intimes) s’arborait fièrement à la taille, accroché à la ceinture d’un sac banane ou au rebord d’un jeans troué. Le traditionnel lecteur de cassettes tremblait à la vue de ces mini disques de sept centimètres de diamètre encapsulés dans un carré de plastique translucide.

Altea C’est toute une génération qui célébrera bientôt la disparition du ‘Md’, empreinte de nostalgie pour un objet qui permettait d’enregistrer en live, à l’aide d’un simple câble, tout ce que des sorties analogiques ou numériques pouvaient crachoter. Compact, le MiniDisc permettait également de réorganiser ses morceaux et de leur donner des titres.

Plus de 22 millions d’unités ont été écoulées à travers le monde, entre leur apparition en 1992 et mars dernier. Les japonais en étaient fans. Les européens l’étaient moins. Mais c’est surtout son prix, ainsi que le peu d’offre musicale disponible, et enfin l’apparition du mp3 qui auront fini d’euthanasier le MiniDisc. Quelques tentatives de réanimation furent tentées par les services chirurgico-marketing de Sony, avec le lancement des Hi-MD, capables de contenir jusqu’à 1 Giga de données (45 heures de musique, contre moins de 74 minutes pour les toutes premières versions). Hélas, l’un des derniers Néandertaliens de cette époque précédant le tout-numérique nous quittera d’ici quelques semaines, pour rejoindre définitivement le rang des souvenirs de jeunesse.

Emmanuel Lafon est diplômé d'ESCP Europe, après une spécialisation en finance de marché.

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