Mamy Factory, la fabrique des grands-mères retraitées françaises

Mamy Factory, la fabrique des grands-mères retraitées françaises

Avec une pension de 1.256 euros par mois en moyenne1, les retraités français n’ont pas franchement de quoi faire jalouser les jeunots actifs. Ce chiffre dissimule même une disparité amère. Alors que les bénéficiaires hommes du régime de base résidant en France percevaient 1.657 euros bruts par mois en moyenne en 2011, les femmes retraitées ne recevaient, elles, que 879 euros brut. Malgré une condition économique précaire, ces retraitées ont pourtant un atout exceptionnel : le temps. Mamy Factory l’a bien compris et travaillent avec les mamies couturières les plus talentueuses de l’hexagone, afin de proposer aux jeunes mamans ses vêtements.

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Plus d’une vingtaine de mamies, âgées de 60 à 91 ans, conjuguent leurs efforts pour tricoter de façon artisanale, mais selon un cahier des charges professionnel, des pulls, robes, gilets ou autres accessoires pour enfants. Elles arrondissent ainsi leurs fins de mois de quelques centaines d’euros. Leurs portraits sont affichés sur le site, où figurent également leur(s) ancienne(s) profession(s) ainsi que leur spécialité ou leurs hobbies. Et, lors d’une vente, le nom de la couturière est affiché sur l’étiquette, permettant à l’acheteur de s’identifier davantage au processus de production. Le lieu de fabrication et la composition du vêtement viennent compléter le tout.

« Cela donne un côté personnel au tricot que l’on ne peut vraiment plus retrouver dans les magasins. Ensuite, le côté où l’on se dit « on fait travailler des femmes à la retraite qui peut être s’ennuient et ont envie de compléter leur salaire », c’est aussi la sensation de faire quelque chose de bien », souligne Stéphanie Leone, fondatrice de Mamy Factory.

Et les reines de la maille se pressent au portillon. Tous les jours, l’entreprise reçoit une dizaine de candidatures. Aujourd’hui, ce sont près de 3.000 grands-mères françaises qui sont inscrites sur liste d’attente en vue d’une collaboration future. « Au lieu d’essayer de vendre des choses à ces seniors, pourquoi pas, étant donné qu’ils sont de plus en plus jeunes et de plus en plus actifs, même à la retraite, pourquoi pas profiter de leur talent et leur faire créer des produits qui correspondront à cette envie des consommateurs de retourner à des choses authentiques et porteuses de sens ».

Preuve que ce pari de l’authenticité et du quero pedir minha melhor amiga em namoro made in France trouve un certain écho auprès des français, au-delà d’une simple présence en ligne, Mamy Factory vient d’ouvrir un point de vente à Paris.

Pour en savoir plus : MamyFactory.com


1. (pdf) Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, Samālūţ « Les retraités et les retraites », sante.gouv.fr

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