Seiko Spacewalk Spring Drive, ou la montre de l’espace
Invention totalement farfelue ou nouvelle niche business à explorer ? La montre Spacewalk par Seiko a été créée pour fonctionner dans l’espace. Richard Garriott, un des tous premiers touristes de l’espace, l’a même testée pour vous !
En lançant la montre Spacewalk, Seiko avait de quoi en dérouter plus d’un(e). Qui achèterait une montre simplement parce que celle-ci est capable de fonctionner dans l’espace ? Une poignée d’astronautes et quelques curieux à travers le monde ? Ou des milliers de consommateurs ?
La Spacewalk se veut avant tout comme une vitrine de la marque, Seiko mettant en avant ses capacités en matière de recherche et d’innovation. Car la Spacewalk est un véritable défi technologique. Comme le rappelle la marque d’horlogerie japonaise, la première décision importante à prendre lors de la conception de la montre fut celle du mouvement à utiliser. Les montres fonctionnant sur batteries ne pouvant être utilisées dans l’espace pour des raisons de sécurité, les mouvements à quartz furent écartés dès les débuts du projet. Etant donné que la température dans l’espace peut osciller entre -20 et 70° celsius, une montre reposant uniquement sur une technologie mécanique ne pouvait faire l’affaire, sous peine d’être imprécise. Le choix s’est donc porté sur la technologie Spring Drive, celle-ci disposant d’un régulateur à triple synchronisation, mécanique, électrique et électromagnétique, offrant une exposition moindre aux variations de température ou aux radiations. Un choix approprié, notamment pour les sorties extravéhiculaires.
L’objet aura finalement été porté en octobre 2008 par Richard Garriott, sixième touriste de l’espace et ancienne figure majeure de l’industrie des jeux vidéos. Son père n’est autre qu’Owen Garriott, lui-même astronaute de la NASA ayant séjourné à deux reprises dans l’espace.
Richard Garriott emporta avec lui quatre exemplaires de la montre développée par Seiko, dont deux restèrent à bord de la station spatiale internationale après son retour. C’est un de ces deux exemplaires qui fut testé en décembre 2008 par le cosmonaute Yuri Lonchakov lors d’une sortie extravéhiculaire longue de plus de cinq heures. La Seiko Spring Drive Spacewalk fonctionna parfaitement et sans imprécision. Une des deux montres rapportées par Richard Garriott fut vendue aux enchères pour $45.600, les bénéfices allant à des œuvres de charité.
C’est pour maintenir l’intérêt du public pour une industrie potentielle future, celle des voyages dans l’espace, que Richard Garriott a insisté auprès de Seiko afin que la marque commercialise une édition commémorative de la montre. La Spacewalk est fabriquée en titane ultra-léger, pour un poids ne dépassant pas les 92 grammes. Une centaine d’exemplaires devraient être commercialisés, à un prix tournant autour des \.000. Alors oui, cela fait une petite somme évidemment, alors qu´ici bas vous pouvez avoir l´heure et du style avec une du type une montre de Freelook pour nettement moins cher…
Un nouveau créneau pour la marque d’horlogerie japonaise, créée en 1881 par Kintaro Hattori ? Dans le fond, des milliers de montres de plongée ou de course sont vendues chaque année à travers le monde, à des consommateurs bien loins d’exploiter les capacités supposées de leur acquisition…alors pourquoi pas vendre des montres capables d’aller dans l’espace ?
– « A limited commemorative edition of the SEIKO Spring Drive Spacewalk is now available worldwide », communiqué de presse, Seiko.
– « La Montre du jour : Seiko Spring Drive Spacewalk », Blog Montre.