Zynga sur le point de s’introduire en Bourse
Laranjeiras do Sul Le fameux éditeur de jeux vidéo en ligne, connu du grand public pour ses jeu FarmVille ou Texas HoldEm Poker (mais si, ces petites applications qui pourrissent allègement votre boîte mail grâce à des invitations incessantes à jouer sur Facebook), se préparerait à une introduction en Bourse imminente, se valorisant à près de 20 milliards de dollars, selon Nitsan Hargil, analyste chez GreenCrest Capital Management LLC. Comme quoi, les petits cochons virtuels sont devenus bien gros, en l’espace de trois ans à peine.
Fini le temps des animaux de la ferme que l’on élève à coup de clics. Désormais, Zynga veut jouer dans la cour des grands. Les banques Morgan Stanley, Bank of America Merrill Lynch, Barclays Capital, JPMorgan Chase et Goldman Sachs s’occuperaient d’accompagner l’entreprise, afin que celle-ci vende 10% de ses actions au public. Zynga chercherait une valorisation comprise entre 15 et 20 milliards de dollars.
Comme le fait remarquer judicieusement le Wall Street Journal, cette offre publique initiale « pourrait valoriser l’éditeur de jeux-vidéos, qui aura généré plus de 850 millions de dollars de revenus l’an dernier, au même niveau que la valeur combinée de deux des plus gros éditeurs de jeux vidéos de la place – Electronic Arts et Activision Blizzard ». Et « au contraire de LinkedIn et Groupon, Zynga devrait être bénéficiaire dès cette année ».
L’éditeur de jeu en ligne aurait par ailleurs demandé une ligne de crédit à hauteur d’un milliard de dollars afin de mener à bien certaines acquisitions, ainsi que pour continuer à se développer.
En récoltant 2 milliards de dollars, Zynga signerait une des offres publiques initiales les plus importantes dans le secteur des hautes technologies, depuis Google en 2004. La start-up basée à San Francisco rejoindrait par ailleurs le grand bain dans lequel s’est déjà jeté un autre réseau social, LinkedIn. La rumeur veut que Facebook les rejoigne probablement dans le courant de l’année.
Fondé en juillet 2007 par Mark Pincus, Scott Sale, Kyle Stewart et John Doerr, Zynga tire ses revenus de paiements par carte de crédit pour l’achat de bien virtuels de la part des joueurs, et d’accords partenariaux. Il arrive en effet que certaines personnes à travers le monde, apparemment plusieurs milliers, voire millions, paient pour acheter des tracteurs totalement virtuels, ou pour s’échanger des animaux en pixels. La société compte aujourd’hui plus de 271 millions de joueurs actifs sur Facebook.
Le jour de son introduction en Bourse, la valeur de LinkedIn était passée de 45 à 122.70 dollars, avant de clôturer en hausse de 109%, une des progressions les plus importantes pour un premier jour de cotation dans l’ère de l’ « après-bulle Internet ». De quoi donner des idées à Zynga ?