L’immobilier à Québec, symbole de la stabilisation du marché
un gars une fille accident de voiture je cherche un chat En retirant 20 milliards de dollars d’injections de liquidités mensuelles, à la fois sur les Bons du Trésor et les créances hypothécaires, la Réserve fédérale américaine a bien confirmé le ralentissement de son programme d’assouplissement quantitatif. Les achats demeurent toutefois conséquents – $65 milliards mensuels. Le rendement sur les bons du Trésor US 10 ans est passé de 1.65% à 2.60% en l’espace de neuf mois. Ces mouvements spectaculaires ne sont pas sans effet sur le marché de l’immobilier, et d’aucuns craignent un prolongement de la baisse des prix de l’immobilier en Amérique du Nord, déjà bien entamée depuis la crise des subprimes. Les acheteurs, pénalisés par des taux d’emprunt généralement indexés sur les rendements long terme, risquent de se faire de plus en plus rares, alors même que de bonnes opportunités sont présentes sur le marché. Bousculé par ces évolutions, le marché canadien présente aujourd’hui un visage protéiforme, révélateur des tensions sous-jacentes dans la région.
Maddagiri Une grande maison à vendre à Québec, disposant de 4 chambres ou plus, s’échange aujourd’hui facilement au-dessus de 750 000 $. Une maison unifamiliale peut tourner autour d’un prix moyen de 250 000 $. Est-il possible de voir de tels biens descendre jusqu’à 500 000 $ et 200 000 $ respectivement ? D’une certaine façon, l’immobilier est une activité cyclique – le secteur surperforme les actions lorsque l’économie est au ralenti, car il permet de bénéficier de revenus réguliers. Dans la région de Québec, le marché est aujourd’hui pris entre deux feux, à la fois poussé par la reprise économique, même timide, du grand voisin américain, et tiré vers le bas par des financements hypothécaires plus difficiles d’accès. Le nombre de transactions en septembre dernier, alors que s’enclenchait une longue phase de hausse sur les marchés financiers, a plongé de 12%. Le prix moyen des maisons, lui, affichait pourtant une hausse de 1%.
Le reste du pays connaît une évolution bien différente. Hors Québec, les transactions immobilières ont en effet augmenté de 18%, et la hausse des prix est bien plus marquée : +8%. Les disparités demeurent par ailleurs très fortes. Alors qu’à Montréal, une maison unifamiliale tourne autour de 320 000 $, le même type de maison atteindra près de 785 000 $ à Vancouver. Selon Warren Jestin, économiste en chef de la Banque Scotia, 2014 devrait en réalité être une année de stabilisation dans tout le pays. Le gel du crédit, le taux élevé de propriétaires et la croissance modérée de l’emploi devraient, selon lui, expliquer une certaine accalmie au cours des prochains mois. Une pause dont Québec est déjà le symbole ?