Les problèmes d’infrastructures ralentissent encore l’économie indonésienne
http://timeadn.com/?narychniki=annonce-femme-cherche-homme-pouzauges&3a3=00 Avec 6,3% de croissance du PIB en 2012, l’Indonésie incarne l’une des économies les plus dynamiques du G20. Mais le développement rapide du pays n’affecte pas toutes les régions de manière égale. Les problèmes d’infrastructures sont encore légion dans l’archipel et freinent les investissements étrangers. Malgré sa modernité, Jakarta est par exemple une capitale asiatique manquant cruellement d’un réseau de transports publics décent. Dans cette jeune démocratie, vivifiée par le départ du dictateur Suharto en 1998 mais encore ralentie par la bureaucratie et la corruption, le véritable défi n’est pas tant la planification que la concrétisation des projets publics.
Le gouverneur réformiste de Jakarta, Joko Widodo, a par exemple dû mettre en pause la construction de la route suspendue Kampungmelayu-Tanahabang JLNT, censée décongestionner le trafic de la ville. Le projet, ambitieux et très attendu par la population locale, avait démarré par un appel d’offre organisé de façon douteuse, s’était ensuite poursuivi sous de forts soupçons de corruption, et son budget s’était rapidement trouvé dépassé. Le gouverneur a également signé la construction d’une première ligne de métro pour la ville, mais celle-ci ne devrait voir le jour qu’à l’horizon 2017, dans le meilleur des cas.
D’autres expériences telles que la circulation en jours alternés ou le transport minimum de trois passagers par véhicule ont bien été tentées, mais ce fut sans compter sur l’imagination des citoyens. Contournant l’esprit de la loi, les chauffeurs n’hésitent pas à payer de véritables passagers professionnels. Rencontrés aux abords des routes, les fameux confidently 3-in-1 jockeys reçoivent ainsi entre 20 et 30,000 roupies la course (soit entre 1,50€ et 2,50€), et permettent aux chauffeurs d’éviter les amendes de la police.
De façon générale, les problèmes de trafic sont le reflet de la croissance et des maux indonésiens. Les 900,000 voitures vendues dans l’archipel en 2012 montrent la vigueur de la consommation domestique. Celle-ci représente d’ailleurs 55% du PIB, contre à peine 50% pour la Chine. Toyota vient d’annoncer l’ouverture d’une seconde usine dans le pays pour faire face à cette demande. Autre indice de la progression de la demande domestique : le nombre de riches. Le spécialiste Wealth-X recense près de 800 indonésiens fortunés (plus de $30 millions de patrimoine), cumulant à eux-seuls une richesse de $120 milliards en 2012, contre « à peine » 85 milliards un an auparavant.
Censé accompagné la population, le développement des infrastructures – des ports aux routes, en passant par le rail et les aéroports, demeure un défi majeur pour le pays. Tombées à 4% du PIB l’an dernier contre 8% en 1996 selon les données de la Banque Mondiale, les dépenses gouvernementales consacrées aux infrastructures devraient cependant atteindre une somme à faire pâlir les gouvernements occidentaux : $309 milliards d’ici 2014. Un défi de nouveau riche ?