Fusions-acquisitions : chute des volumes en 2009
Malgré la chute des volumes, les « boutiques » M&A se distinguent.Selon le cabinet spécialisé Dealogic, le volume des fusions-acquisitions a chuté de 35% au premier semestre 2009, pour atteindre 1.139 milliards de dollars dans le monde. Soit le plus faible volume semi-annuel enregistré depuis 2004. Quelles sont les grandes tendances 2009 de la fusacq ?
http://screenpolska.pl/?fipociya=portal-randkowy-dla-ludzi-w-zwi%C4%85zkach&0db=7a Deals en baisse…aux quatre coins de la planète…
L’ambiance dans les départements feutrés de fusions-acquisitions des grandes banques d’investissement est morose. Crise, licenciements, attentisme sur le marché, volumes et revenus en baisse, horaires démentiels… Chacun s’accroche malgré tout à des espoirs de renouveau. Comme au bon vieux temps où, les années fastes, les volumes annuels dépassaient les 4.500 milliards de dollars, déversant un flot substantiel de revenus et de bonus pour les heureux banquiers impliqués.
Cette année, rien qu’aux Etats-Unis, les volumes ont reculé de 45%, à 366 milliards de dollars, selon Dealogic. Et de tels replis sont à peine compensés par les « jumbo deals » (ou méga fusions), tels que Pfizer-Wyeth (68,1 milliards de dollars) ou Merck-Schering-Plough (45,9 milliards de dollars), les deux plus gros deals de l’année. A noter que le volume des deals liés à des faillites ou à des compagnies en difficulté a représenté 174,4 milliards de dollars sur le premier semestre.
Toutes les régions souffrent. Alors que l’Amérique latine a vu ses volumes de deals baisser drastiquement (-50%), le Moyen Orient et l’Asie ex-Japon résistent davantage (-23% et -13% respectivement). Quant à la Chine et l’Inde, eux aussi sont sévèrement affectés (-33% et -27% respectivement).
Bien que les marchés actions aient récemment connu un regain de forme, leur écroulement par rapport à l’année passée, conjugué à un marché du crédit congelé a fortement compliquer les opérations potentielles de fusions-acquisitions. Principale actrices des mouvements, les entreprises et les firmes de private equity préfèrent encore se réfugier dans une position attentiste, du moins jusqu’à la fin de l’année.
Agoura Hills Evolution de la concurrence
Malgré cela, certains s’en sortent mieux que d’autres. L’écroulement de Lehman Brothers et de Bear Stearns ou le sauvetage de Merrill Lynch par Bank of America ont notamment permis d’alléger la concurrence dans le secteur. Goldman Sachs peut ainsi se vanter d’être la banque ayant géré le plus gros volume de fusaqs sur le premier semestre (339,8 milliards de dollars), suivie de près par Morgan Stanley (322,7 milliards de dollars) et JPMorgan Chase & Co (299,2 milliard de dollars). BNP Paribas continue par ailleurs de dominer le marché en France.
Mais la tendance la plus notable est surement celles des « boutiques », ces banques de petite et moyenne envergure qui ont-elles aussi réussi à se tailler la part du lion, comme le souligne le Financial Times. Alors qu’elles ne s’accaparaient que 8% des revenus lors de la Bulle Internet, les boutiques telles que Lazard, Evercore ou Gresham Partners ont réussi à s’approprier près de 14% des revenus liés aux activités de fusions acquisitions, concurrençant de plus en plus fortement les banques du « Bulge Bracket », référence anglo-saxonne aux établissements financiers les plus imposants et les plus profitables du monde.
Rétrospectivement, 2009 pourrait s’avérer être l’année idéale pour conclure un deal. Mais l’actuelle incertitude économique limite toute prise de risque de la part des entreprises…et par la même occasion toute tentative d’optimisme chez les banquiers, du moins pour cette année.
C’était déjà la chute en 2008 si je ne m’abuse…
D’autre part, on ne parle pas suffisamment de cette concentration dans le domaine bancaires aux États-Unis… De nouvelles banques ne se créeront pas simplement.