Michelin : +37% en Bourse depuis la mi-avril, et de belles perspectives pour 2013
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ibidem Michelin est l’une des rares actions du CAC 40 à avoir enregistré une performance négative en 2013 (-4%), sur fond d’inquiétudes quant à sa croissance, ses prix de vente et sa capacité à générer des cash-flows dans un futur proche. La compagnie clermontoise a pâti d’une certaine morosité économique et du déclin de l’industrie automobile. Une situation inverse aujourd’hui ?
brashly L’un des premiers points sur lesquels a pu s’appuyer Michelin pour rebondir, certes tardivement, est la baisse du prix des matières premières. Les caoutchoucs TSR20 et RSS 3 ont en effet connu des chutes de 50 à 60% depuis le T1 2011 jusqu’à aujourd’hui, réduisant de façon importante les coûts des fabricants de pneumatiques. Comme annoncé par la compagnie au printemps dernier, la baisse des prix des matières premières devrait avoir un impact favorable de €550 millions sur le résultat opérationnel en 2013. Mais celle-ci a décidé d’aller plus loin encore dans l’amélioration de sa rentabilité. Elle escomptait, grâce à un plan de compétitivité, réaliser près de 1 Md€ d’économies de 2012 à 2016.
Preuve de sa vigueur, Michelin a enregistré une hausse de son titre de plus de 37% entre la mi-avril et aujourd’hui. Le fabricant jouit toujours d’une bonne position sur le marché des pneumatiques : 21 Md€ de chiffre d’affaires et 15% de parts de marché, avec en plus une grande diversification géographique et commerciale (camions, voitures, construction, agriculture etc.). Ses ventes ont été en progression quasi constante de 2010 à 2012, et une part significative des revenus est accordée à la recherche (~3%), ce qui devrait lui permettre de pérenniser sa place face à la concurrence. Quant à la dette du groupe, celle-ci est passée de 1,8 Md€ en 2011 à 1,05 Md€ en 2012.
La reprise de la croissance aux quatre coins de la planète pourrait booster le titre ces prochains mois. « L’Europe est atone. La croissance aux Etats-Unis est modeste, mais ferme. En revanche, dans le reste du monde, nos marchés sont très dynamiques, en particulier en Asie du Sud-Est. Les besoins à satisfaire en termes de mobilité sont gigantesques : en Chine, on devrait par exemple passer de 60 millions de véhicules aujourd’hui à 400 millions en 2035. », déclarait récemment Jean-Dominque Senard, P-DG de Michelin.
Plus concrètement, cette bonne santé se traduit aujourd’hui par une compétitivité prix assez bonne. Sur Tirendo.fr, spécialiste du pneu discount en ligne, on peut constater qu’un pneu hiver (195 cm x 65 cm x 15 cm) est vendu entre 40€ et 146€, selon ses propriétés. Le Best-seller de la catégorie, le Nokia WR D3 est vendu 65,99€. Le Michelin Alpin A4 est affiché, lui, à 64,49€. Le fameux made in France n’est pas toujours aussi onéreux qu’on ne le croit.