Résidéclic… réseau social de votre copropriété ?
Selon l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), il existait, en 2009, plus de 670.000 copropriétés en France, matérialisées par sept millions de logements, ce qui représentait plus d’un tiers du parc résidentiel total. Un chiffre certes non négligeable, mais qui témoigne mal de la dure réalité au sein d’une copropriété. Toujours selon l’agence, un million d’entre elles seraient aujourd’hui en situation de fragilité, ce qui se traduit notamment par des charges impayées ou une lente dégradation des immeubles. Le jeudi 12 septembre, la loi Duflot a même durci les conditions de gestion des copropriétés pour les syndicats, les forçant à séparer les comptes bancaires des propriétés dont ils ont la charge, diminuant grandement les intérêts bancaires qu’ils pouvaient percevoir sur ces comptes.
Que l’on soit à la recherche d’un condo a vendre Montréal ou d’un nid douillet dans le sud de la France, mieux vaut donc prendre ses précautions. Copropriétaires absents, réunions mal communiquées, désaccords de gestion, situations de blocage, et si le salut des copropriétés passait par la création d’un réseau social qui leur est propre ? C’est le pari entrepris par Résidéclic.com.
New Brunswick Copropriétés fragiles : un problème de communication ?
La startup lyonnaise propose tout simplement aux copropriétaires de bénéficier d’un espace d’échange sur lequel sont remontées de nombreuses informations telles que les incidents au sein de la copropriété, les prochaines réunions ou sur lequel il est possible de partager des documents. A un niveau supérieur, les syndics, les gardiens ou les sociétés de services sont invités à rejoindre le réseau, afin de communiquer avec l’ensemble des copropriétés en gestion. Les services les plus basiques sont gratuits. D’autres outils de gestion avancée (comptabilité, comparatif de charges), de personnalisation des interfaces ou de consommation collaborative sont également proposés. Les packs payants vont de 99€/an à 249€/an.
Ce réseau d’échange fait son chemin depuis sa première mouture lancée à l’automne 2011, loin du tapage de startups aussi clinquantes qu’éphémères, avec une volonté permanente de rendre service au citoyen lambda. « J’ai grandi dans une zone rurale, où tout le monde se connaissait ou presque. J’ai été surpris en arrivant sur Charpennes de voir le manque de communication dans les résidences », explique Remi Darricau au journal cherche femme d'affaire Le Progrès. « Tout le monde se côtoie, mais ne se parle pas, ou peu. A mes débuts à Villeurbanne, j’ai recherché des solutions pour rencontrer mes voisins, et j’ai constaté le manque d’offres sur ce créneau. (…) J’ai alors pensé à monter mon propre réseau social ».
L’an dernier, plus de 200 résidences utilisait la plateforme créée par ce diplômé de l’INSA Lyon. Résidéclic a par ailleurs réussi à effectuer une deuxième levée de fonds, de 50.000€, afin de poursuivre son développement. La gestion des copropriétés n’est pas un thème totalement nouveau chez les startups françaises. Notre-copro.com explore le même créneau, totalisant aujourd’hui près de 570 immeubles partenaires à travers la France. Outre-Atlantique, les initiatives ont été encore plus nombreuses (CribFrog.com, feu CondoInBox, VanquishAp). Cependant, l’aspect réseau social prime régulièrement sur les interfaces purement axées vers la gestion. Une tendance à suivre pour nos startups ?