Inkling Markets, ou le concept de l’intelligence collective au service du business
West Hills Inkling Markets repose sur un postulat simple : lorsque vous posez une question à un groupe de personnes à propos d’un sujet futur qui leur tient à cœur, ceux-ci tendent collectivement à vous donner une indication plus fiable de la réalité que si vous posiez cette question à une seule et unique personne.
La prédiction du futur à partir des jugements collectifs ou d’événements certains est un sujet qui prend progressivement de l’ampleur sur la toile, en témoigne le récent investissement de Google dans Recorded Future, moteur de recherche prédictif encore en développement. Inkling Markets s’appuie pour sa part entièrement sur l’avis d’un panel de personnes pour tenter de donner une valeur prédictive aux jugements présents.
Pour expliquer son principe, Inkling s’appuie sur l’exemple d’une jarre de bonbons. Si nous demandons à une personne d’estimer le nombre de bonbons contenus dans cette jarre, cette personne serait probablement assez éloignée de la réalité. En revanche, si l’on demande à une centaine de personnes de se prononcer, leur estimation collective serait probablement plus proche de la quantité réelle.
La différence avec un sondage classique est tout aussi subtile. Les sondés participant à Inkling Markets peuvent également se prononcer sur leur degré de confiance sur leur réponse à la question posée, et acheter des « actions virtuelles » grâce à une devise fantaisiste. L’idée est ici de considérer qu’un jugement évolue avec le temps et n’est jamais statique, surtout si le sondé dispose de nouvelles informations. En d’autres termes, si vous êtes persuadé que la Chine va remporter les prochains Jeux Olympiques, alors vous achèterez énormément d’actions représentant cette réponse. Mais admettons qu’une douloureuse grippe frappe toute la délégation chinoise, et que seuls les Américains semblent immunisés lors de la compétition. Dans ce cas, vous vendrez toutes vos actions chinoises, et achèterez immédiatement les actions américaines.
Vous l’aurez compris, Inkling Markets joue sur le caractère prédictif des décisions collectives, et ce de façon dynamique et divertissante. L’idée est de mettre à disposition des entreprises et des organisations ces informations sur le futur, notamment pour étudier la viabilité de certains projets. En faisant appel à leurs employés, les grandes organisations peuvent en effet faire des estimations sur l’état de leurs processus ou de leurs choix (ex : « arriverons-nous à construire notre nouvelle usine dans les temps ? »), tout en impliquant davantage ces mêmes employés en les faisant se prononcer.
Des centaines de milliers de personnes ont déjà utilisé ce système, produisant plus de 2,6 millions de prédictions. Créé en 2006 par Adam Siegel et Nathan Kontny, Inkling Markets compte déjà de nombreux clients prestigieux tels qu’Accenture, CNN, Chevron, Ford ou Microsoft. Les entreprises paient généralement $10 à $15 par mois et par utilisateur pour pouvoir utiliser ce service.
A quand le même service en France ?