Tea, l’ebook open source
Les professionnels du livre, écrivains, éditeurs ou libraires, vivent avec le beau souci de vivre de leur passion. L’affirmation des grandes plateformes de distribution en ligne tels qu’Amazon ou Apple, ou des mastodontes industriels tels que la Fnac leur posent le douloureux dilemme de la primauté de la rentabilité face à l’originalité et la qualité. Mais, quand bien même les alcyons de la distribution leur sembleraient attrayants, la question des formats propriétaires et des marges octroyées aux intermédiaires reste bien épineuse. Comment peut-on accepter qu’une plateforme se réserve jusqu’à 30% de commission sur une vente (Apple) ? Le consommateur n’est-il pas pénalisé ? Toucher un plus large public, faire connaître une œuvre est certes un bonheur, mais à quel prix doit-il être négocié ?
http://prima-vera.net//upload/image/ Le rêve ancien de la distribution open source
C’est en partant du constat d’une « industrie des petits » sclérosée, paralysée face à la peur, que Tea se lance dans la bataille de l’open source. Une start-up idéaliste de plus, serions-nous tentés de dire. Peut-être, mais la différence avec les preux chevaliers du début des années 2000 est qu’aujourd’hui, les consommateurs autant que les industriels ont adopté les nouvelles technologies du livre. Lire un ebook n’est plus un acte libertaro-geekien, pas plus que le fait de posséder une tablette numérique. Le marché est prêt, et les tentatives de le cadenasser sont donc naturelles.
Tea, fondée en mai 2011 par Guillaume Decitre, et co-fondé par Valérie Heppe Collin, et Éric Daspet, trois spécialistes du monde du livre, de l’Internet et du numérique, souhaite réinsuffler un vent de liberté du côté des lecteurs-consommateurs, en proposant un format open source. Ses principes sont résumés dans un manifeste en ligne, aussi simple que pertinent. L’on pourra retenir la sarcelles agence de rencontre garantie de la portabilité des ebooks (pourquoi devraient-ils être lisibles sur une seule et unique tablette ?), l’ http://olhg45.fr/d3-affiche-18-11-17/ aspect communautaire (partager des annotations, des commentaires, son identité, des données avec d’autres lecteurs), et le choix parmi un grand catalogue de libraires (interopérabilité).
Pour un libraire, cela signifie d’utiliser les logiciels développés par Tea afin de vendre en ligne leurs ouvrages, à moindre coût. Pour les éditeurs, cela signifie de mettre facilement à disposition des éditeurs leurs ebooks. Pour les écoles et universités, cela signifie de bénéficier d’une plateforme de distribution de livres, documents, thèses.
Tea a récemment annoncé la sortie du « TeaBook Open reader », application de lecture HTML5 compatible avec Ipad, android, PCs, première matérialisation de son dessein. Dans son ensemble, le projet est actuellement soutenu par des acteurs reconnus du secteur culturel tels que Decitre, Cultura, Rue du Commerce, Smile, ou le Centre National du Livre.
Pour en savoir plus : Tea-ebook.com