Archives de la catégorie : http://deferle.com/?x=97481917062063 Culture & Littérature
Alain Lipietz : Green Deal (Ed. La Découverte)
Au même titre que la grande crise de 1929, le marasme dans lequel nous sommes installés depuis 2007, à l’origine financier puis devenu inextricablement lié à la dette souveraine, mérite de remettre en question les fondations économiques et sociales sur lesquelles nous nous reposons aujourd’hui. Comme en 1929, il semble en effet que nous soyons arrivés au bout d’un modèle de développement, dont le creusement des inégalités, la financiarisation excessive des économies ou le gaspillage des ressources sont des symptômes parmi tant d’autres de l’épuisement général. Selon Alain Lipietz, nous avons, en conséquence, besoin d’un véritable annonces gays sur bobigny Green Deal.
Mathématiques des marchés financiers, Modélisation du risque et de l’incertitude (Ed. EDP Sciences)
Du modèle de Black-Scholes à la théorie moderne du portefeuille de Markowitz, la plupart des grands raisonnements en finance jouissent encore d’un usage massif, pour ne pas dire sacralisé, ce malgré la crise, et malgré les critiques consubstantielles qui leur sont associées. En rédigeant leur ouvrage sur les Skanes Mathématiques des marchés financiers, Mathieu Le Bellac et Arnaud Viricel abordent les théories constituant la colonne vertébrale de la finance moderne et réinsufflent un souffle critique, sans perdre le lecteur sous des montagnes d’équations absconses.
Bernard Flynn : La philosophie politique de Claude Lefort (Ed. Belin)
Pour Claude Lefort, « le totalitarisme est une réponse à l’expérience moderne du vide, une tentative de remplir le lieu vide du pouvoir ». Une expérience du vide qui ne cesse malheureusement de se répéter, ici et là aux quatre coins du globe, de façon assez régulière et sans que leçon soit prise. Comment l’un des philosophes les plus connus pour sa réflexion sur le totalitarisme s’est-il distingué vis-à-vis d’autres esprits ? Qui l’a influencé ? C’est ce que Bernard Flynn, lui-même professeur de philosophie, se propose d’analyser, en retraçant l’évolution de la pensée de Lefort, de sa la lecture du Prince de Machiavel jusqu’à son amitié avec Merleau-Ponty.
Franck Cochoy : Sociologie d’un « curiositif » (Ed. Le Bord de l’eau)
Il est loin le temps où nous arpentions les allées des supermarchés avec un calepin, où nous parcourions les villes à la recherche d’un marchand ou d’un concurrent, où nous découpions les bonnes offres par correspondance qui arrivaient telles des missives enflammées dans nos boîtes aux lettres. Internet, en abolissant les frontières, a créé un marché virtuel immense et disponible. Un marché fait pour tous les curieux, en ce que le réseau permet de comparer et de bénéficier de ressources informationnelles sans aucune commune mesure. Non, les consommateurs-acteurs, armés de leurs smartphones, ne photographient pas leur boîte de cassoulet au supermarché. Ils photographient le « QR code » qui y est apposé, ils cherchent à en savoir plus, ils veulent, en somme, que leur ragoût de haricots les surprenne.
La véritable histoire des Gracques (Ed. Les Belles Lettres)
Rome, aussi majestueuse qu’impitoyable. Alors qu’en 202 av. J.-C., Scipion l’Africain défait à Zam l’armée d’Hannibal Barca, le général des carthaginois, mettant ainsi fin à la Deuxième Guerre punique et consacrant la suprématie romaine sur la Méditerranée, le principal danger visant la République romaine ne se prépare plus à l’extérieur, mais à l’intérieur. Deux frères, Tiberius et Caius Gracchus, les petits-fils de l’Africain, s’apprêtent à bouleverser l’histoire des institutions romaines.
Philippe Herlin : France, la faillite ? Après la perte du AAA (Ed. Eyrolles)
« La dette de la France pour les Nuls », tel pourrait s’intituler ce livre, qui retrace avec clarté et précision les événements qui ont conduit la zone Euro au bord du gouffre et la dette à devenir un sujet majeur du débat politique, après plusieurs décennies d’opacité et de laxisme budgétaire. A moins d’avoir vécu en autarcie lors de ces deux dernières années, difficile en effet d’avoir échappé à la succession de sommets européens « de la dernière chance » cherchant à éviter le défaut de la Grèce, révélateur des fragilités intrinsèques de la monnaie unique et de ses risques de dislocation. A la suite de la crise des subprimes en 2008, qui consacre l’explosion d’une bulle de dette privée, c’est au tour des Etats de voir leur niveaux d’endettement grimper hors de tout contrôle et aux marchés de les rappeler à l’ordre, par l’intermédiaire des désormais fameuses agences de notation. S’ensuit un débat sur les bienfaits de l’euro, la valeur qu’il faut accorder à la sacrosainte note AAA, et en définitive sur la réelle souveraineté de l’État Français dans la conduite de sa politique.
Howard Bloom : Le génie du capitalisme (Ed. Jardin des livres)
Rarement un système économique n’aura apporté autant d’avancées à l’homme que le capitalisme. En grossissant son porte-monnaie, il a élevé les richesses. En allongeant la durée de vie, il aura accompli un fantasme pluriséculaire. Il les a vêtus. Il leur a permis de communiquer. Alors, pourquoi ce système est-il aussi critiqué aujourd’hui ? Comment a-t-il pu s’écrouler ?
François Crouzet : Histoire de l’économie européenne, 1000-2000 (Ed. Albin Michel)
Prolongeant le sillon creusé par d’illustres prédécesseurs tels que Fernand Braudel, Marc Bloch ou Lucien Febvre, François Crouzet signe à travers son Histoire de l’économie européenne une synthèse remarquable de notre continent, livrée quelques années seulement avant sa disparition. Un ouvrage fourmillant de détails, et qui s’avèrera absolument indispensable pour qui souhaite redécouvrir l’industrialisation de notre Continent, ainsi que les différentes phases d’innovation qu’ont connues nos lointains ancêtres.
L’autre finance – Existe-t-il des alternatives à la banque capitaliste ? (Ed. du Croquant)
Face à un capitalisme passé au bord de l’implosion ces dernières années, on est en droit de se demander quelles sont les banques qui doivent être associées au système socio-productif actuel. La déréglementation financière, l’apparition de produits dérivés complexes, voire toxiques, le décloisonnement des banques de dépôts et des banques d’affaires (fin de facto du Glass-Stegall Act), le surendettement massif des Etats sont des phénomènes propres aux toutes dernières décennies, qui imposent de ré-envisager la place de la banque et de la finance dans nos sociétés.
Jean-Jacques Lambin : Quel avenir pour le capitalisme ? (Ed. Dunod)
Si la crise des subprimes avait déjà sérieusement ébranlé les fondations du capitalisme, le glissement de l’endettement privé vers le secteur public laissera encore moins de marge de manœuvre en cas de nouvelle crise systémique. L’heure est donc aux réformes. Parmi les déficiences à corriger, certaines sont facilement identifiables, bien que leur correction soit un combat de longue haleine. Les abus de la titrisation, les produits dérivés adossés aux crédits hypothécaires douteux, le rôle des agences de notation, l’inadéquation des systèmes d’évaluation des risques, le manque de régulation sont autant de thèmes qui sont au centre des réflexions actuelles sur la refonte du capitalisme.
Paul Krugman : Pourquoi les crises reviennent toujours (Ed. Seuil)
La crise économique et financière que nous traînons comme un boulet brûlant depuis 2008 continue de faire ses ravages. Une décennie en arrière, ce fut toute l’Asie qui fut frappée par une crise sans précédent. Malgré toutes les « avancées » de la théorie économique, de Keynes à Friedman, les crises continuent de poindre sous le manteau économique de nos nations, sans que l’on sache absolument les juguler. Et si notre crise actuelle n’était qu’une lointaine mais ressemblante cousine de la Grande Dépression des années 1930 ? Faisons-nous preuve d’un vaste excès de confiance ?
Jacques Heers : La naissance du capitalisme au Moyen Âge (Ed. Perrin)
D’où vient le mot « Banquier » ? Qui était-il ? Et le mot « Bourse » ? A partir de quel siècle peut-on parler de capitalisme ? Partez à la découverte des foires et des marchands qui fleurirent de Gênes à Venise, faites-vous raconter ces changeurs, usuriers et financiers par Jacques Heers, à travers un ouvrage passionnant sur les origines des capitalistes. Des personnages souvent oubliés, voire mésestimés, et qui retrouvent ici leurs lettres de noblesse.